L’interview “Objectif Jeux Paralympiques d’hiver Milan-Cortina 2026” : Jules Segers, Para ski alpin

Jules (23 ans) fait ses premières glisses sur les skis à l’âge de 3 ans dans la station des Gets, en Haute-Savoie. Issu d’une famille de sportif, l’esprit de compétition et le dépassement de soi sont inscrits dans ses gènes. Hémiplégique du côté droit depuis sa naissance, le ski alpin, comme tous les sports de glisse, est bien plus qu’un simple loisir pour lui : c’est une véritable passion. En 2017, il a eu l’honneur d’intégrer le groupe relève de l’équipe de France de ski alpin handisport, avant d’accéder au groupe élite lors de la saison 2021-2022. Après une première expérience inoubliable pour ses premiers Jeux Paralympiques à Pékin en 2022, destination Milan-Cortina 2026 !

Jules, en Coupe du Monde, c’est une troisième place en Slalom et une seconde place en Géant à Veysonnaz (Suisse) 2025. Egalement une seconde place en Géant à Courchevel en 2024 et toujours en 2024 une troisième place en Super-G à Steinach Am Brenner (Autriche).

Au Championnat du monde universitaire, c’est Vice-Champion du Monde Universitaire de Géant et une médaille de Bronze en Super-G à Bardonecchia (Italie) 2025.

Crédit photo : Marcus Hartmann – @seeyouatgate3Fédération

Bonjour Jules. Quand connaîtras-tu ta sélection définitive pour les Jeux paralympiques de Milan-Cortina 2026 ?

La sélection définitive sera connue début février. À partir de ce moment-là, on saura officiellement qui représentera la France, ce qui marque toujours un grand moment intense dans la saison.


Peux-tu nous dire quelques mots te concernant et depuis quand tu pratiques le ski ?

Je pratique le ski depuis que j'ai deux/trois ans,j’ai grandi aux Gets, au cœur des Portes du Soleil, ce qui m’a permis de baigner très tôt dans l’univers de la montagne.

Peux-tu rapidement nous présenter ta catégorie de ski alpin, la LW9-2 (debout) ?

La catégorie LW9-2 regroupe des athlètes qui présentent une atteinte légère à la fois sur un membre supérieur et un membre inférieur. Dans mon cas, il s’agit d’une hémiplégie. 

Quel est ton objectif pour ces Jeux ?

Mon objectif est clair : décrocher une médaille. Ce serait l’aboutissement de tout le travail que je fournis depuis plusieurs années et une immense fierté de pouvoir ramener un résultat concret pour mon pays.

Crédit photo : Fédération Française Handisport (FFH)

Comment gères-tu les mois qui te séparent des Jeux ?

Les mois qui précèdent les Jeux sont entièrement consacrés à l’entraînement. On travaille sur tous les aspects : la préparation physique pour être au meilleur de ma forme le jour J, la préparation mentale pour gérer la pression, et bien sûr la technique sur les skis.

Ce seront tes deuxièmes Jeux après Pékin 2022 (16ᵉ en géant, 17ᵉ en slalom). Quels enseignements en tires-tu ?

Oui, ce seront mes deuxièmes Jeux, et l’expérience de Pékin m’a énormément appris. Ce que j’en retiens surtout, c’est l’importance de la gestion de l’événement : savoir rester concentré malgré l’envergure des Jeux, garder confiance en ses capacités, et ne pas se laisser déstabiliser par tout ce qui se passe autour. C’est une expérience qui m’a fait grandir et m’aide aujourd’hui à mieux aborder cette nouvelle échéance.

Mis à part ta compétition, quels souvenirs gardes-tu des Jeux de Pékin ?

Au-delà des courses, je garde le souvenir d’un événement hors du commun. J’ai vraiment eu la sensation de participer à quelque chose d’énorme, de représenter la France dans un cadre unique. Traverser la planète pour vivre une telle aventure, c’est une chance incroyable et un moment que je n’oublierai jamais.

Ta participation aux Jeux de Milan-Cortina 2026 : un objectif ou un rêve ?

Pour moi, c’est avant tout un objectif. Cela fait maintenant quatre ans que je me prépare en vue de ces Jeux. 

Quel est ton premier souvenir des Jeux ?

Mon premier souvenir marquant remonte à mon arrivée au village paralympique à Pékin. Avec les restrictions liées au Covid, l’atmosphère était vraiment particulière, presque irréelle. C’était un mélange d’excitation, de stress et de curiosité, un moment qui reste très fort dans ma mémoire.

Crédit photo : Mattia-Rizzi_10

Le moment le plus intense que tu as vécu en regardant les Jeux ?

Le moment le plus intense que j’ai vécu en regardant les Jeux de Paris. Je pense notamment à Léon Marchand en olympique, qui a réalisé des performances incroyables, et à Alexandre Léauté en para cyclisme, qui a été particulièrement inspirant. Ces moments donnent envie de se surpasser.

Une phrase pour définir les Jeux ?

Les Jeux, c’est le plus grand événement sportif qui puisse exister pour un athlète et pour un pays, une véritable célébration du sport, de l’effort et du dépassement de soi.

Le mot de la fin.

J’ai vraiment hâte de donner le meilleur de moi-même et de montrer tout ce que j’ai construit au fil des années. Les Jeux sont une chance incroyable, et je veux en profiter pleinement.

Crédit photo : CPSF / FFH

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Crédit photo : Marcus Hartmann – @seeyouatgate3Fédération -Française Handisport (FFH) - Mattia-Rizzi_10 - CPSF / FFH

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Olivier Marone