L’interview Egalement Championne Rétro d’Elea-Mariama Diarra - Spécialiste du 400 mètres, athlète olympique

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Bonjour Elea-Mariama. Brièvement, pourriez-vous revenir sur les grandes lignes de votre carrière ?

J'ai commencée l’athlétisme à 10 ans et le haut niveau à mes 18 ans, puisque c'était ma première sélection en équipe de France Junior. J'ai été 2 fois championne de France Elite en 2011 et en 2017. J'ai été championne d'Europe dans les 4x400 Indoor en 2015 et, plus récemment, vice-championne d'Europe à Berlin en 2018, et quatrième au championnat du Monde en 2017, toujours dans le 4x4.

 

Quel est votre premier souvenir lié à l'athlétisme ?

Mon premier souvenir, c'était avant d'être inscrite dans un club d'athlétisme. C'était ,en fait, dans la cour d'école, en CM1. Je sais que l'on faisait des courses dans la cour pendant les récréations et que l'on faisait des courses de vitesse et en fait j'allais plus vite que les garçons. C'était moi la plus rapide de l'école. Il y avait aussi des cross liés à l'école et j'avais gagné le cross au niveau départemental et peut-être régional.

 

Elea-Mariama, dans quelles conditions avez-vous commencé le 400m ?

Je n'était pas du tout faite au départ pour faire du 400m. Ce n'était pas ce qui était prévu. J'ai commencé, moi, l'athlétisme par le saut en longueur et le sprint court. J'ai retrouvé une vidéo quand j'avais 14 ans, on me demandait mon rêve dans l'athlétisme et je dis que je veux être championne Olympique de saut en longueur, donc on est un peu loin des choses, mais à l'adolescence en fait j’étais très grande, très mince, très élancée et avec la puberté mon corps à changé, j'ai pris beaucoup de poids vers 15/16 ans, et à un moment je n'arrivais plus du tout à sauter loin alors que j'avais de très belles performances étant jeune, je sautais à quasiment plus de 5 mètres en étant benjamine, j'étais un mètre plus loin que les autres filles de mon âge, j'ai eu encore le record, soit de la région, soit du département me semble-t'il dans cette catégorie. Et c'est là que j'ai décidé de me tourner vers d'autres disciplines, donc d'abord le 300 mètres parce que en cadet à mon époque il n'y avait pas de 400 mètres et ensuite je suis venue doucement sur le 400 mètres. A la fin de ma dernière année cadette, l'année d'après je passais junior et là on commençait le 400m, mon coach m'a dit tu vas essayer un 400 mètres pour voir si cela te plaît et j'en ai fait un . Je suis partie très vite et j'ai explosée complètement dans la dernière ligne droite c'était très très long et très très douloureux et allongée sur la piste il vient me voir, il se met au dessus de moi et il me dit "Alors" en étant sur que j'allais dire "Plus jamais" comme beaucoup dise après un premier 400 mètres et j'ai dis "J'adore on continu".

 

Intéressée par une autre discipline à l’époque ?

Le saut en longueur.

 

Quelle personnalité vous a inspirée ?

Il n'y a vraiment pas de personnalité qui m'a inspirée. Moi j'aimais bien faire du sport mais je n'ai jamais été fan de sport. Je n'ai pas trop de souvenir d'avoir regardé les Jeux Olympique à la télé et Marie-José Péric, Christine Arron... je ne regardais pas tellement. On regardait beaucoup de foot dans ma famille, assez peu d'athlétisme finalement, donc je n'ai pas vraiment eu d'exemple . Après j'ai beaucoup apprécié côtoyer ces personnes durant ma carrière mais pas vraiment d'inspiration.

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A quel moment avez-vous pris conscience que vous pouviez remporter des titres nationaux et internationaux ?

Au moment de mes 18 ans , quand je finis 3ème des Championnats de France Junior en 2008 à Lyon à la maison. J'avais un emploi saisonnier , je devais bosser à La Poste pendant un mois et finalement on me dit "Tu as fais 3ème, tu as ta première sélection en équipe de France junior, est-ce que c'est ok pour toi ou non" et là je me suis dit qu'il fallait tenter l'expérience et du coup , j'ai annulé mon mois de travail à La Poste. Ce n'était quand même pas facile à l'époque. Je renonçais à un mois de salaire, à 18 ans, c'était beaucoup. Et là je me suis dit, on va tenter l'expérience et voir jusqu'où on peut aller.

 

Le moment qui a changé votre carrière ?

C'est mon titre de Championne de France Elite, donc là c'est toute catégorie confondue en 2011, parce que je ne m'y attendais absolument pas et forcément après à découlé ma première sélection en Equipe de France A que l'on voit à la télé et c'est vraiment le moment qui a complétement changer ma carrière parce que j'ai commencé à être approchée par des agents, des sponsors, etc...

 

Votre plus grande fierté ?

J'ai été opérée des tendons pour la deuxième fois en août 2015, sachant qu'en août 2016 il y avait les Jeux Olympiques, ce n'était pas une décision facile à prendre, car je ne savais pas à l'époque mais je sais maintenant, tout le monde me disait que je ne reviendrais pas, que j'aurais pas le temps et que c'était trop compliqué, etc... Et finalement je suis revenue au denier moment mais à force d'un énorme travail avec un préparateur physique et mon coach, ce n'était vraiment pas facile mais j'ai réussi à retrouver mon niveau pile-poil au bon moment pour les Jeux Olympique de Rio.

 

Le moment où vous vous êtes sentie la plus forte ?

Bizarrement ça ne c'est pas vu dans mes résultats , c'était en 2018. j'étais très très forte à l'entraînement. 2017 avait déjà été ma plu belle année en terme de performance, j'avais été Championne de France Elite pour la deuxième fois, j'avais battu mon record personnel , j'avais été sélectionné en individuel au Championnat du Monde, c'était la première fois. Mais, 2018 à l'entraînement, j'étais encore plus forte et je me sentais vraiment très très bien sauf que j'ai eu des problèmes personnels cette année là qui sont tombés au mauvais moment et malheureusement cela ne m'a pas permis de m'exprimer et de retranscrire cela sur la piste en compétition mais c'est vraiment le moment où j'ai été la plus forte.

 

Le moment où vous vous êtes sentie la plus seule ?

Justement en 2011, à ma première sélection Senior qui n'étais pas prévue parce que je suis arrivée dans une Equipe de France pour un championnat du Monde à Daegu en Corée du Sud on était parti trois semaines, donc c'est très long et le problème c'était que je ne connaissais vraiment personne et du coup, on m'a lâchée dans le grand bain un peu toute seule et pendant trois semaines sans repères, sans mon entraîneur etc... dans un système que je ne connaissais pas encore, j'avoue que c'était un petit peu long.

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La plus belle victoire de votre vie ?

Mes deux titres de championne de France Elite sont très beaux. Alors le deuxième a été beaucoup plus dur à aller chercher que le premier c'est donc vers celui-là que je vais aller, mais vraiment ce sont mes deux titres de championne de France Elite. Le premier parce que je ne m'y attendais pas du tout, le deuxième que j'ai eu six ans après car j'ai vraiment dû travailler pour pouvoir redevenir championne de France à nouveau. Je sais que j'ai dû traverser beaucoup d'épreuves, beaucoup de blessures, etc... et donc c'est sur que 2017 c'est un très beau titre aussi, une très belle revanche.

 

Votre meilleur moment sur une piste d'athlétisme ?

Je dirais que c'est en 2015 lors des Championnats du Monde aux Bahamas. Il n'y avait que des relais. Parce qu'il faut savoir que souvent les relais - sans être des sous-disciplines, mais disons que ce n'était pas une discipline individuelle et donc des fois on nous le faisait sentir - et là c'est une compétition exclusivement de relais, donc du coup, nous sommes vraiment au cœur de la compétition, pas tout à la fin et il y avait une ambiance aux Bahamas incroyable et en plus nous avons fais un très bon résultat, quatrième au niveau mondial avec de très bons scores, une très bonne ambiance et j'ai rarement revu une ambiance pareil dans un stade. Les Bahamas sont vraiment un pays d’athlétisme et on l'a vraiment ressenti.

 

La plus grosse frustration de votre carrière ?

C'est cette année 2018 où je me sentais et c'est là que j'étais la plus forte et que j'aurais dû faire vraiment de très jolies choses et que je n'ai pas pu le faire à cause des soucis que j'ai rencontrés au même moment.

 

Qu'avez-vous fait de plus fou sur une piste ?

C'est une bonne question, mais pour moi en fait, il faut déjà être un peu fou pour se lancer au départ d'un 400 mètre. On sait que l'on va souffrir que cela va être long , on ne sait pas comment cela va se terminer surtout. Donc finalement c'est une discipline où beaucoup de gens dans l'athlétisme nous appellent "les masos, les fous" parce que c'est une discipline où il y a quand même de la souffrance assurée à la fin. Le résultat n'est pas sûr mais la souffrance si !

 

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

Je porte au regard très bienveillant sur ma carrière. Bien sur, je n'ai pas fait tout ce que je pouvais faire. J'ai eu énormément de blessures aussi. 2008 première opération des tendons d'Achille des deux côtés. 2010 double fracture de fatigue. 2011 et toutes les années j'ai eu de gros soucis de tendinites d'Achille qui m'empêchaient partiellement de m'entraîner. 2013 et 2014 une grosse mononucléose. 2015 je me refais opérer des deux tendons d'Achille. Et après, j'ai été encore embêtée avec mes tendons d'Achille. Et du coup, malgré tous ces coups d'arrêts, j'ai quand même réussi à faire ce que je voulais, je pense, en tout cas en grande partie et avoir un niveau qui me satisfait.

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Quel est votre rêve inassouvi ?

Alors mon rêve inassouvi, c'est l'année 2020 parce que je devais terminer ma carrière sur les Jeux Olympiques de Tokyo, au moins dans le relais 4x400 et j'aurais essayé de me qualifier en individuel également et surtout aussi aux Championnats d'Europe en individuel et en relais qui devaient être à la maison, à Paris. Cela aurait été vraiment parfait pour moi de terminer là dessus, de terminer chez moi sur une saison si remplie, mais malheureusement rien de tout cela à eu lieu...

 

Une rencontre qui vous a marqué ?

Il y a plusieurs rencontres qui m'ont marquée. Celle avec Stéphane Diagana que j'ai sollicité pour avoir des conseils à un moment. C'est une personne vraiment très intéressante, dans le partage malgré un emploi du temps très chargé, il prend le temps. J'ai aussi été très marquée par Ladji Doucouré, Kafétien Gomis, ceux que l'on appelait un peu "les anciens" de l'équipe de France, les "tontons" pleins de sagesses et plein de bienveillance envers les plus jeunes et aussi par Mélina Robert-Michon, qu'elle j'ai côtoyé dans ma carrière, lanceuse de disque de ma région parce qu'elle a une carrière incroyable qui ne s'arrête pas, elle a fait je ne sais pas combien d'Olympiades (Ndlr : 5 avec Tokyo 2021). J'ai beaucoup de respect pour cette femme, la personne qu'elle est et la sportive qu'elle est.

 

La décision de carrière que vous regrettez ?

Ça, j'en ai aucune. Je n'ai jamais changé d'entraîneur mais je ne le regrette pas. Jamais changer de club, mais je ne le regrette pas. J'ai changé d'agent mais je ne le regrette pas non plus. J'ai aussi changé de discipline, donc aucun souci.

 

Votre arrêt de carrière ?

Ben forcément ça a été assez douloureux parce que ce n'était pas voulu dans ces conditions là avec la Covid. J'aurais du arrêter sur cette très belle année 2020 avec les Jeux Olympiques et les championnats d'Europe à Paris et du coup rien de tout ça s'est fait donc c'est sûr que j'ai du faire un deuil de ça et ça n'a pas été facile pendant plusieurs mois. Après j'aurais pu continuer une année de plus. J'ai décidé de ne pas le faire.

 

L’après-carrière.

J'avais depuis un moment avec mon conjoint un désir d'enfant qui se faisait de plus en plus pressent et donc à l'heure actuelle j'accouche dans moins d'un mois et dû coup je n'ai vraiment plus du tout aucune amertume par rapport à cette fin de carrière et je suis très contente de la vie d'après qui m'attend, vraiment dans quelque jours maintenant.

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Quelle place occupe le sport maintenant dans votre vie ?

Le sport, maintenant, il occupe très peu de place en ce moment car je suis enceinte de 8 mois et du coup je ne fais plus grand chose. Je n'ai pas fait énormément de sport pendant ma grossesse. Je me suis arrêtée assez tôt, autour des quatres mois j'ai arrêté le sport. Déjà, parce que c'était dans la période d'hiver, parce qu'après recommencer à courir ça me pesait sur la vessie etc..., ce n'était pas agréable et avec le confinement et le travail j'avais assez peu de motivation et je me suis dit qu'après douze ans de sport à haut niveau ce n'était pas plus mal de laisser mon corps se reposer et se régénérer un peu pour "fabriquer" un bébé. En tout cas, maintenant, en fin de grossesse je peux dire que le sport me manque et que j'ai hâte de reprendre cet été dès que je le pourrais.

 

C’est quoi 24 heures avec Elea-Mariama aujourd’hui ?

Aujourd'hui je commence mon congé maternité, donc c'est assez reposant. Nous sommes dans les derniers préparatifs. J'en profite pour prendre soin de moi aussi avant de ne plus avoir le temps pour faire à manger etc... Des choses qui me plaise pour lire, pour avancer sur des choses que normalement je n'ai pas le temps de faire. Mais, dans quelques temps çe sera 24 h avec un bébé aussi, et puis, au deuxième semestre de 2021 ce sera en travaillant sur une création d'entreprise.

 

Le meilleur conseil que l’on vous a donné ?

Je nai pas vraiment de conseils que l'on m'a donnés qui m'ont marquée ou de phrases d'entraîneur qui resteront gravées.

 

L’entraîneur qui vous a le plus marqué ?

C'est le mien, tout simplement, vu que je n'ai jamais changé. C'est aussi mon conjoint dans la vie, donc forcément il m'a beaucoup apporté. On a évolué ensemble, on a commencé ensemble le haut niveau. Tout s'est très bien passé, puisque j'ai fais l'ensemble de ma carrière avec lui. Lui, il n'a pas terminé. Avec bien sur des hauts et des bas, mais on a toujours su s'adapter et surmonter les obstacles.

 

LE conseil à donner à un jeune ?

A un jeune athlète je dirais, parce que c'est le sport que je connais est de ne pas s'entraîner et trop se prendre au sérieux trop jeune parce que c'est très compliqué. Finalement le plus dur dans l'athlétisme c'est de dûrer, c'est pas de performer et nous avons beaucoup de jeunes qui sont très forts étant jeunes et qui ont du mal après pour différentes raisons d'ailleurs. Donc il faut faire attention, garder la tête froide, il faut travailler, avoir le goût du travail et surtout ne pas trop s'entraîner jeune parce qu'ensuite pour perdurer dans les années ça peut-être difficile.

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Un sportif qui vous inspire actuellement ?

Actuellement, je reparlerais de Mélina Robert-Michon parce que c'est une athlète qui était là bien avant moi et qui est là après moi encore une fois, elle a une longévité dans le sport qui est vraiment exceptionnel. Entre temps, elle a été deux fois maman. Moi qui m'apprête à l'être une fois, j'aurais trouvé ça je pense difficile d'allier les deux , donc je sais que c'est un vrai défi. Je la trouve vraiment très inspirante.

 

L’anecdote que vous n’avez jamais osé raconter ?

Alors, j'ose à peu près tout raconter mais une qui peu moins se savoir par le grand public, c'est lors d'un stage avec l'équipe de France en 2015 en Afrique du Sud. Une grande partie de l'équipe avait été malade, surement à cause de l'eau ou quelque chose que l'on mangeait qui n'allait pas et qui posait de gros problème gastriques et pas de chances, c'était l'année où la piste qui était juste à côté de notre hébergement était en train d'être refaite, donc on n'avait tous les jours trois quarts d'heure - une heure de car pour aller à la piste à l'entraînement. Et je me souviens d'un jour où le trajet à été très très long pour beaucoup d’athlètes dont moi parce que l'on avait une envie très pressente d'aller aux toilettes et dès que nous sommes arrivés devant le stade nous nous sommes tous "battus" et mis à courir vers les toilettes parce qu'il n'y en avait que... deux. C'était vraiment la "guerre". C'était assez rigolo de voir des athlètes assez connus dans cette condition. Il y en a qui ont perdu - dont moi - beaucoup de leur panache ce jour là ! Mais c'était très marrant avec le recul.

 

"J'aimerais qu'on se souvienne de moi..."

J'aimerais qu'on se souvienne de moi, comme une athlète sachant répondre présente le jour J. Je n'ai pas été tout le temps la plus forte de ma génération, loin de là mais j'avais cette capacité à me transcender lors des grands RDV. J'aimerais aussi qu'on se souvienne de moi comme la partenaire d'entraînement ou d'équipe bienveillante, à l'écoute et à qui on peut se confier, ce qui n'est pas toujours évident dans un climat de concurrence directe.

 

Des personnes que vous aimeriez que nous interviewions ?

Des athlètes, en tous cas, où des sportifs qui sont peut-être moins connus, qui sont à un niveau championnat de France, mais pas un niveau international, qui sont la plupart de mes collègues d'entraînements par exemple. C'est intéressant je pense de plus s'intéresser à eux parce qu'ils sont dans la même démarche que la mienne : ils s'entraînent autant, il font autant de sacrifices à côtés, mais ils n'ont pas exactement le même niveau et c'est vrai que l'on peut se demander, moi c'est vrai, que si je n'avais pas eu ce niveau-là, j'aurais eu beaucoup de mal à continuer donc je respecte beaucoup les personnes qui s'investissent énormément sans être forcément en équipe de France.

 

La question que vous auriez aimé que je vous pose ?

Si tu n'avais pas été athlète, qu'est-ce que tu aurais été. Alors, moi j'avais un rêve jeune qui m'a quand même collé assez longtemps c'était d'être styliste, travailler dans la couture, être couturière ou styliste. Donc ça je l'ai mis plus ou moins mis de côté au moment où je me suis mis au sport. Mais si je n'avais pas fais la rencontre de mon entraîneur qui m'a proposé de m'entraîner sérieusement et de tenter de faire du sport plus sérieusement, qu'est-ce que cela aurait donné de ce côté là... J'aurais eu une vie totalement différente. C'est assez marrant de se poser la question.

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Allez les Françaises, Allez les Français – Mars 2021

Photos mises en ligne avec l’accord d'Elea-Mariama Diarra. Crédit @inn.shot

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