L'interview Objectif J.O : Lucie Anastassiou, membre de l'équipe de France de tir (Skeet) lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, Vice-championne du monde en 2011

Membre de l'armée des champions (CNSD - Bataillon de Joinville) où elle est caporal en détachement à 100% de l'armée de Terre, Lucie est notre multiple championne de France de skeet Olympique (en 2004 et de 2008 à 2012. 2017 à 2019.). Elle est également vice-championne du monde en 2011, médaillée de bronze  en Coupe du monde en 2018, Championne d'Europe en 2017, vice-championne en 2018 et championne du monde militaire en 2021. Elle est éliminée aux portes de la finale à Tokyo en 2021, finissant neuvième. Pourtant "la petite Lucie n’était pas très douée lorsqu’elle s’est essayée pour la première fois au tir. Mais elle voulait faire comme papa, tireur lui-même au club, où elle l’accompagne depuis qu’elle est en âge de marcher… Quand les gamins ont un talent, on le discerne immédiatement. Sur la montée d’arme, ou la fluidité du mouvement, notamment. Lucie n’avait rien de tout ça" se remémore Patrick Szewc, président du Ball Trap Club de Châtelaillon-Plage. Aujourd'hui, c'est Objectif Paris 2024 !

Bonjour Lucie, peux-tu rapidement nous présenter ta discipline : le Skeet Olympique?

Hello! Le Skeet Olympique est une discipline du tir sportif.

A l’aide d’un fusil de type calibre 12 et de cartouches le but est de casser le maximum de plateaux sur 125 (5 séries de 25 plateaux).

Le parcours est composé de sept postes de tirs disposés en arc de cercle.

À chaque extrémité, il y a une cabane de lancement le pull et le mark, qui éjecte les plateaux d’une vitesse approchant les 110km/h. Pour un peu plus de difficulté nous partons en « désépaulé », c’est à dire, la crosse du fusil au niveau de la hanche. Nous avons le droit seulement à une cartouche pour un plateau ! Rapidité et bonne visée sont de rigueur !

Peux-tu nous dire quelques mots te concernant et depuis quand pratiques tu ce sport ?

Depuis toute jeune j’aime le sport et je suis assez curieuse ! J’ai donc touché un peu à tout. Basket, natation, tennis, taekwondo, football, rugby (j’ai d’ailleurs eu la chance d’être championne de France avec le Pallice Ocean Club en 2015) .. Le tir est entré dans ma vie à l’âge de 10 ans et ne m’a jamais quitté depuis.

Je crois que le calme et la concentration que ce sport m’a apportée depuis le début était ce qu’il manquait à la petite fille speed que j’étais.

Ta participation aux J.O de Paris 2024, un objectif ou un rêve ?

Le rêve d’un objectif !

Je pourrais dire que le rêve je l’ai vécu aux jeux Olympiques de Tokyo pour ma première participation. Mais finalement que ce soit une première, deuxième ou même troisième fois .. Ça reste toujours LE rêve pour moi.

Comment gères tu les mois qui te sépare des JO ?

Plutôt bien…

Je ne me prends pas la tête, je fais mon job, compète après compète je prends ce qui est bon, analyse et bosse ce qui l’est moins.

Je l’ai vécu une première fois il y à 1an. Du coup, avec l’expérience des premiers cette fois je sais à quoi m’attendre et c’est quand même un plus il faut avouer !

J’ai aussi la chance d’être bien entouré, avec ma préparatrice physique, mon préparateur mental et ma psychologue avec qui je travaille depuis janvier.

Du coup je suis beaucoup plus sereine aujourd’hui.

Quels sont tes objectifs ?

L’objectif est d’être dans les 8 premières. Ce qui permettra une entrée en semi final.

Après...  c’est un nouveau combat qui démarre !

Le moment le plus intense que tu as vécu en regardant les Jeux ?

Il y en a tellement ! Franchement je ne pourrais pas en citer un en particulier !

Bon, évidemment tous les podiums français sont intenses !

Du coup je pleure beaucoup pendant les jeux haha !! De joie mais pas que... On sait ce que c’est d’être sportif de haut niveau, les sacrifices, le travail acharné, tout ce qui rythme ce choix de vie !

Du coup c’est tellement kiffant de voir un sportif allez au bout de son rêve et a contrario ça me brise toujours le cœur quand ce n’est pas le cas.

Personnellement ça sera si tout se passe bien ta seconde participation aux Jeux Olympiques après Tokyo en 2021, quels enseignements en tirer ?

Les jeux de Tokyo m’ont réellement fait grandir.

Ça a été une sacré claque de me retrouver au milieu de tout c’est sportifs de haut niveau du monde entier et pour CET événement. Le plus important pour un athlète Olympique.

Je crois que j’ai enfin pris conscience que même si notre sport n’est pas vraiment connu j’avais cette légitimité d’être ici. Que j’avais ma place, je me suis moi aussi battu pour en arriver là. On est de vrais athlètes !

Depuis ça a été le déclic !

Je me comporte et me considère comme tel. Le deuxième était ce qui me manquait avant pour réellement performer et avoir confiance.

Mis à part ta compétition, quels souvenirs gardes-tu de ces Jeux Olympiques de Tokyo ?

L’ambiance. L’unité. On a été hyper soudés avec mes coéquipiers de l’équipe.

On parler de nos ressentis, émotions. Un vrai partage ! Avec beaucoup d’humilité !

C’était vraiment cool !

Une phrase pour définir les Jeux Olympiques ?

Juste un mot, indescriptible !

On a beaux les imaginer, les rêver, les vivres c’est tellement.. x 1000 !

Lucie, le mot de la fin ?

Personne n’est vous et c’est la vôtre force !

Ses réseaux sociaux

Facebook : https://www.facebook.com/lucieanastassiouWSA

Allez les Françaises, Allez les Français – Septembre 2022

Photos mises en ligne avec l’accord de Lucie Anastassiou

Pour tous litiges merci de nous contacter

Découvrez toutes nos interviews

Olivier Marone